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[i 513]
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DE LA VILLE DE PARIS.
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tans, et aussi c'est une forme de taille dont ceste ville est privilégiée; et sont condescenduz à mettre suz ayde les ungs sur le vin yssant, autres surie pié fourché et poisson de mer, et autres sur les draps de layne et de soye.
Et finablement a esté conclud pour ceste journée d'en parler à la Ville et que à ceste fin seroit faicte Assemblée à demain, et là se retrouveraient mesd.
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srs les Commissaires en l'Ostel de la Ville pour faire la demande desd. xxm francs, et reciter ce qui a esté fait en ceste Chambre du Conseil sur ceste matiere, affin de puis après en faire rapport au Conseil, pour prendre conclusion finale de ce qui seroit à faire pour le mieulx en la matiere et en advertir le Roy pour y donner les provisions convenables.
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CCXCIX. — Lettres du Roy à la Ville pour avoir un don de xxx'11 livres modérez à xxm.
9 août 15i3. (Fol. 2C0 v°.)
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Et le lendemain, à deux heures de relevée, a esté faicte Assemblée aud. Hostel de la Ville, des Conseillers, Quarteniers et aucuns bourgois et marchans d'icelle; et là se sont trouvez mesd. s" les quatre presidens de la Court de Parlement, le president des Comptes Nicolay, le sr de Montmorency ct maistre André Le Roy, commissaires déléguez de par led. Sr en ceste partie; lesquelz ont presenté à la Ville les lettres que le Roy escripvoit aux Prevost des Marchans et Eschevins, bourgois el habitans de ceste ville de Paris sur ceste matiere, dont lecture a esté faicte, et est la teneur telle :
3 août. De par le Roy.
" Trés chers et bien amez, nous envoyons presentement à Paris nostre amé ct feal conseiller et chambellan ordinaire le sr de Montmorency, et en sa compaignie noslre amé ct feal secretaire maistre André Le Roy, et escripvons aux quatre presidens de nostre Court de Parlement aud. Paris ct messc Jehan Nicolay, chevalier, president de noz Comptes, eulx trouver ensemble en vostre Chambre de Ville pour vous remonstrer les grans affaires que avons à supporter et que povez assez entendre et cognoistre sans vous en faire autre declaration, ct vous prier et requerir de par nous que :
" Considerant nos affaires et que c'est pour la tuition et deffence de nostre Royaume et résister à la grosse puissance et armée du roy d'Angleterre qui est descendu en nostred. Royaume et de present en siege devant noslre ville de Therouenne, où chascun a interest, vous nous vueillez ayder et subvenir prompte-. ment de la somme dc trente mil livres tournois, qui est semblable somme que nous accordastes l'année passée pour pareilz affaires. Ec sur ce croyez nosd. conseillers de ce qu'ilz vous en diront de par nous comme, feriez nous mesmes, et au demourant vous y employer comme noz bons et loyaulx subgectz et
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tousjours vous avons dc plus en plus en tous voz affaires en singuliere recommandation : si ne nous faillez ad ce besoing qui est plus que neccessere, et dont ne vous eussions pressé si l'urgent besoing ne nous v eust contrainct.
"Donné à Beauvais le m0 jour d'Aoust. «
LOYS.
Gedoyn.
Après la lecture desquelles lettres mond. sr le premier president a remonstré bien grandement les affaires du Roy, et recité cn bref ce qui avoit esté fait et advisé le jour d'hyer en la Chambre du Conseil, pour adviser s'il seroit bon ou trouvassent meilleur moyen, pour en faire rapport au Conscil affin d'en avertir le Roy pour y donner provision selon que son cas le requiert; ct sur ce point s'est retiré au petit Bureau dc la Ville et sa compaignie, attendant responce.
Et lors a esté mise la matiere cn deliberation, et; finablement conclud qu'il est bien requiz de secourir le Boy de la somme par luy requise moderée el réduite, comme cydevant a esté dit, par mesd. s" les Commisseres à la somme de vingt mil francs; mais au regard de la forme de la finer, les ungs ont esté d'oppinion, pour les causes ci devant alléguées, de mettre suz nouvel ayde, qui leur semble voye doulce et de moindre enuie et scandalle; les autres et la pluralité qui estoient marchans, de nom, mais de faire assiette et que chascun s'y employe, tant previllegicz que non previlegiez.
Sur quoy mess" Ies Eschevins presens et en l'absence dc monsr le Prevost des Marchans, pour l'heure mal disposé, ont dit aux assistans qu'ilz en feroient leur rapport à mesd. srs les Commisseres, lesquelz pour ce que la deliberation avoit esté trop longue, s'estoient partiz et retirez en leurs maisons. Et sur ce chascun s'est retiré semblablement.
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